logo
#

Dernières actualités avec #François Legault

Un dernier adieu à Serge Fiori
Un dernier adieu à Serge Fiori

La Presse

time14 hours ago

  • Entertainment
  • La Presse

Un dernier adieu à Serge Fiori

Hélène Lévesque, la veuve de Serge Fiori, porte un lampion sur la scène. (Montréal) Le Québec a dit un dernier adieu à Serge Fiori, figure marquante de la musique, qui laisse derrière lui une « œuvre immortelle ». La Presse Canadienne Des milliers de personnes sont venues assister mardi à la cérémonie d'hommage national en mémoire de l'artiste à la salle Wilfrid-Pelletier de la Place des Arts, à Montréal. L'évènement a été entremêlé de témoignages, d'anecdotes et de morceaux marquants de l'auteur-compositeur-interprète. La cérémonie s'est ouverte avec une allocution du premier ministre François Legault, relatant notamment le parcours du cofondateur du groupe Harmonium. Quelques minutes avant le début de l'évènement, M. Legault a parlé de l'artiste comme « un grand musicien, un grand compositeur, un grand Québécois », qui a particulièrement marqué sa génération. « Je me rappelle, au début de 1974, quand le premier album d'Harmonium est sorti, j'avais 16 ans. Et comme beaucoup de jeunes, je me suis senti interpellé. Serge Fiori, c'était un peu comme un gourou. Il avait des paroles qui nous motivaient. […] Il a rendu notre vie plus belle », a dit le premier ministre aux journalistes à son arrivée à la Place des Arts. Serge Grimaux, ami et gérant de Fiori, a assuré le rôle de maître d'œuvre de la cérémonie. Aussi en ouverture, il a rendu hommage à l'artiste décédé le 24 juin à 73 ans, en racontant certaines anecdotes cocasses. Le comédien Luc Picard et le bassiste d'Harmonium Louis Valois ont suivi chacun leur tour avec un hommage. « On a fait un voyage unique », a lancé Louis Valois en regardant l'urne qui trônait sur la scène aux côtés de la guitare du chanteur. L'auteur-compositeur-interprète Michel Rivard a invité à un moment de silence après avoir livré à son tour un témoignage sur son ami et ancien colocataire. L'ancien maire de Québec, Régis Labeaume, a causé une ovation debout lorsqu'il a souligné les convictions souverainistes de Fiori. Plus tard, l'humoriste Normand Brathwaite a évoqué l'importance pour l'artiste de chanter en français. Serge Fiori a marqué l'univers musical du Québec pendant les années d'activité du mythique groupe progressif et après, que ce soit en duo avec Richard Séguin où à travers des projets solos. Serge Fiori est né le 4 mars 1952 dans le quartier de la Petite Italie, à Montréal. Harmonium a sorti trois albums : Harmonium, en 1974, connu pour d'importants succès comme Pour un instant et Un musicien parmi tant d'autres, suivi par Si on avait besoin d'une cinquième saison en 1975 et de L'Heptade en 1976. Le drapeau du Québec qui domine l'hôtel du Parlement a été mis en berne pour souligner le deuil national.

Rémunération des ménages québécois
Rémunération des ménages québécois

La Presse

time2 days ago

  • Business
  • La Presse

Rémunération des ménages québécois

« La rémunération salariale des ménages québécois a atteint 99,1 % de celle des autres Canadiens en 2024, alors que cette proportion a très longtemps oscillé entre 85 % et 90 % jusqu'en 2015, avant de remonter nettement depuis », écrit Francis Vailles. Pendant des années, les Québécois s'estimaient « nés pour un petit pain », ce qui les condamnait à rester moins riches que les Canadiens anglais et à s'en satisfaire. L'émancipation les a amenés à se débarrasser de cette attitude défaitiste, avec l'espoir de combler un jour le retard de richesse. Or voilà qu'après ce long parcours, on peut maintenant dire que les ménages québécois gagnent autant que les autres Canadiens, du jamais vu depuis des décennies. Pour être plus précis, la rémunération salariale des ménages québécois a atteint 99,1 % de celle des autres Canadiens en 2024, alors que cette proportion a très longtemps oscillé entre 85 % et 90 % jusqu'en 2015, avant de remonter nettement depuis. Nul doute que le premier ministre du Québec, François Legault, s'en réjouira, bien que les raisons soient multiples et que la genèse du phénomène remonte à de nombreuses années. Pour arriver à une telle conclusion, j'ai passé au peigne fin les données de Statistique Canada sur les revenus des ménages qui servent au calcul du Produit intérieur brut (PIB). En 2024, donc, les salariés des ménages du Québec ont touché l'équivalent de 37 300 $ par habitant, en moyenne, ce qui représente 99,1 % des 37 650 $ du reste du Canada. Attention, ce n'est pas la rémunération par salarié, mais par habitant : un ménage de 4 personnes (2 enfants) pourrait donc gagner 4 fois cette rémunération par habitant, en moyenne. Il faut voir le chiffre par habitant comme un indicateur aux fins de la comparaison. Le rapport de 99,1 % de l'année 2024 est un sommet depuis 1981, l'année la plus lointaine pour laquelle Statistique Canada publie des données. Le rattrapage du Québec est éloquent face à l'ensemble des autres Canadiens, comme aux Ontariens plus spécifiquement. La remontée avec l'Ontario a débuté en 1989, et selon les données les plus récentes pour cette province, soit 2023, le rapport de rémunération Québec/Ontario atteint maintenant 96,4 %, alors qu'il était de 77,1 % en 1989. Laissons parler les graphiques. L'information surprend. J'ai donc refait l'exercice avec deux autres bases de données de Statistique Canada sur les revenus des ménages, qui confirment le net rattrapage depuis 10 ans1. Diverses raisons peuvent expliquer l'impressionnant phénomène. L'économie du Québec s'est redressée après le retour à l'équilibre budgétaire de 2015. La vigueur du marché du travail, jumelée au taux d'activité record des femmes grâce au programme de garderie, y est pour beaucoup. Cette vigueur, en combinaison avec le vieillissement de la population, a créé une pénurie de main-d'œuvre, avec des pressions sur les salaires. Il faut aussi admettre que certaines autres provinces ont reculé pendant la même période, notamment l'Ontario après la crise financière de 2007, et l'Alberta, après la crise pétrolière de 2014. Charles St-Arnaud, économiste en chef d'Alberta Central, a bien expliqué la sous-performance albertaine depuis une décennie – et pas seulement à cause du pétrole –, source du mécontentement alimentant le mouvement séparatiste là-bas. Le pouvoir d'achat y a reculé de 13 % depuis 10 ans2. Enfin, l'Ontario accueille un nombre très important d'immigrants, notamment ceux issus de réunifications familiales (conjoints, enfants et grands-parents), bien davantage qu'au Québec, ce qui peut exercer une pression à la baisse sur la rémunération moyenne. Quoi qu'il en soit, les Québécois n'ont plus à rougir de la comparaison pancanadienne à cet égard. Cela dit, malgré la remontée, les Québécois conservent encore moins d'argent dans leurs poches qu'ailleurs au Canada pour payer leurs dépenses courantes (hypothèques, épicerie, etc.). La base de données que j'ai utilisée sert ultimement au calcul du revenu disponible des ménages, qui correspond à l'ensemble des revenus après impôts et transferts. Or, ce revenu disponible par habitant des Québécois représente 91 % de celui des autres Canadiens en 2024, selon les données, après un creux historique de 83 % en 2015. La progression des ménages québécois est nette depuis 2015, comme la rémunération salariale, mais sans rejoindre le niveau des autres Canadiens. Le revenu disponible, faut-il savoir, englobe non seulement la rémunération des salariés, mais aussi l'ensemble des transferts reçus des gouvernements et des entreprises. Parmi ces transferts, mentionnons l'assurance-emploi et l'aide sociale, mais surtout les prestations de retraite du privé et du public (RRQ, pension fédérale, etc.), très importantes. À cette somme sont soustraits les transferts versés aux gouvernements, notamment l'impôt sur le revenu et les taxes foncières, ce qui donne le revenu disponible. Qu'est-ce qui explique cette différence ? Comme on peut s'y attendre, les Québécois reçoivent davantage de transferts des gouvernements qu'ailleurs, mais ils paient aussi plus d'impôts. Notez que le revenu disponible est calculé avant le paiement des dépenses, et donc avant le prélèvement des taxes de vente. Ces taxes de vente sont plus élevées au Québec (15 %) qu'en Ontario (13 %), en Colombie-Britannique (12 %) ou en Alberta (5 %). Malgré tout, le pouvoir d'achat s'est accru nettement plus au Québec qu'ailleurs au Canada depuis 10-15 ans. Plus précisément, le revenu disponible par habitant au Québec a crû de 3,8 % par année entre 2015 et 2024, en moyenne, alors que l'inflation annuelle a été de 2,6 %. Ailleurs, la croissance annuelle a été de 2,8 %, soit un niveau comparable à l'inflation (2,7 %). Bref, les Québécois se sont enrichis, tandis que la moyenne des autres Canadiens a stagné3. Enfin, ce portrait explique pourquoi le taux d'épargne des Québécois augmente davantage qu'ailleurs au Canada. L'épargne est mesurée après avoir soustrait du revenu disponible les dépenses de consommation des ménages. Le taux d'épargne représente 9,2 % du revenu disponible au Québec au premier trimestre de 2025, contre 4,8 % ailleurs au Canada. Cet écart est l'un des plus importants depuis quatre décennies. Le graphique illustre le phénomène, comme l'anormalité des données de la période pandémique, qui a vu les Canadiens obtenir l'aide financière des gouvernements. Voilà le portrait de la situation. Cela dit, bien que les Québécois aient rejoint les autres Canadiens en matière de rémunération salariale, leur patrimoine demeure plus faible, notamment le patrimoine immobilier. Quoi de mieux que l'épargne pour combler cette différence, n'est-ce pas ? Autre élément : la situation des Québécois, comme celle des Canadiens, se compare mal à bien des pays développés. C'est le prochain rattrapage à faire. 1. Pour la première des deux sources de comparaison, le Québec a égalé la moyenne canadienne en 2022 et pour la seconde, le Québec est encore 10 % sous la moyenne canadienne en 2023. La différence s'explique notamment par le type d'enquêtes et ce qu'elles cherchent à mesurer. La première tire ses renseignements des déclarations de revenus à l'Agence du revenu du Canada et compare le revenu des familles constituées du même nombre de personnes (par exemple un couple avec deux enfants). La seconde est l'Enquête canadienne sur les revenus (ECR), qui est liée à l'enquête sur la population active (EPA), celle qui mesure notamment le taux de chômage au moyen d'un questionnaire auprès de 60 000 ménages. Notez que dans ces deux cas, il s'agit de revenus médians, qui illustrent mieux le ménage type que la moyenne. 2. Alberta Central est l'association des coopératives de crédit de l'Alberta. Pour lire l'analyse de Charles St-Arnaud, voir ici : Lisez l'analyse de Charles St-Arnaud (en anglais) 3. J'ai aussi fait la comparaison avec l'année 2010 plutôt qu'avec le creux de 2015. Le gain de pouvoir d'achat des Québécois est moins grand, mais demeure nettement plus important que celui des autres Canadiens.

La CAQ ne manque pas de cynisme
La CAQ ne manque pas de cynisme

La Presse

time6 days ago

  • Politics
  • La Presse

La CAQ ne manque pas de cynisme

Le premier ministre François Legault au Salon rouge de l'Assemblée nationale du Québec, en juin dernier La CAQ ne manque pas de cynisme Ahhh l'été ! Le soleil, les vacances, le moment béni où l'on se permet enfin de décrocher du train-train quotidien. C'est exactement ce moment que la Coalition avenir Québec (CAQ) a choisi pour déclencher l'élection complémentaire qui aura lieu le 11 août dans la circonscription d'Arthabaska-L'Érable. François Legault aurait pu tenir le scrutin depuis quatre mois, car le siège est libre depuis la démission d'Eric Lefebvre, qui a largué la CAQ pour se faire élire au fédéral, sous la bannière conservatrice. Aussi, le premier ministre aurait pu attendre jusqu'à la mi-septembre, puisqu'il disposait de six mois après le départ du député pour appeler les électeurs aux urnes. Mais non ! Il a sciemment décidé de lancer la campagne juste avant les vacances de la construction, assurant ainsi un minimum d'attention publique à l'exercice démocratique. C'est d'un rare cynisme politique. Depuis l'an 2000, le Québec a tenu 58 élections complémentaires. Seulement trois se sont déroulées en juillet ou en août. Et encore, le contexte était différent. En août 2006, par exemple, une élection complémentaire avait permis l'élection du péquiste André Boisclair, devenu du même coup chef de l'opposition. Le premier ministre Jean Charest lui avait ouvert grand la porte, en ne présentant aucun candidat contre lui. Cela dit, il est clair que les élections complémentaires tenues en juillet et en août ont obtenu un taux de participation bien inférieur (32 % en moyenne) à celui des autres élections complémentaires (41 %). Voilà la preuve chiffrée que des élections en plein été nuisent au vote. Mais François Legault fait passer les intérêts de la CAQ avant ceux des électeurs d'Arthabaska-L'Érable. En danger dans ce château fort caquiste du Centre-du-Québec, le premier ministre tente de cacher le scrutin qui prend des allures de référendum sur la popularité du gouvernement. Loin d'être une affaire purement locale, les élections complémentaires sont généralement un bon baromètre de l'opinion de l'ensemble de la population, a démontré le professeur de l'Université de Montréal Frédérick Bastien, dans une étude publiée par la Revue canadienne de science politique. À ce compte, la CAQ pourrait subir une sérieuse raclée, puisque les récents sondages placent les caquistes au troisième rang dans les intentions de vote provinciales, loin derrière les libéraux et les péquistes. C'est sans compter le fait que les plus petits partis sont souvent avantagés lors des élections complémentaires qui leur permettent de concentrer leurs énergies à un seul endroit. Ce sera particulièrement vrai dans Arthabaska-L'Érable où se présente le chef du Parti conservateur, Éric Duhaime. Il jouera le tout pour le tout afin d'accéder à l'Assemblée nationale. Mais le Parti québécois, qui a remporté les deux élections complémentaires précédentes, a aussi de grandes aspirations, avec la candidature de l'ancien animateur de Radio-Canada Alex Boissonneault. Au milieu de ce duel, le candidat de la CAQ, Keven Brasseur, sonne comme un vieux disque usé, en chantant les louanges du « parti de l'économie ». Dans ce contexte, l'élection d'Arthabaska-L'Érable revêt un intérêt pour toute la province. Elle pourrait même marquer un tournant, comme d'autres élections complémentaires dans le passé. En 2017, la CAQ avait frappé un grand coup en ravissant le château fort libéral de Louis-Hébert, dans la région de Québec. L'année suivante, François Legault faisait le plein de députés dans les banlieues de la capitale, lors des élections générales. Cette vague lui avait permis d'accéder au pouvoir. Cette fois, la CAQ pourrait vivre le ressac. Mais en tenant des élections alors que les électeurs ont le dos tourné, le gouvernement ne fait qu'alimenter le cynisme de la population, déjà fort désabusée. Entre autres, l'entêtement de la CAQ à construire un troisième lien a contribué à la perte de confiance des électeurs. Pour séduire quelques circonscriptions de la région de Québec, le gouvernement perd sa crédibilité à l'échelle de la province avec ses volte-face absurdes et ses explications contradictoires. Cette semaine, on apprenait que le projet pourrait coûter jusqu'à 9,3 milliards, une facture très élevée au moment où le gouvernement doit faire des coupes partout pour sortir du rouge. Malgré tout, la vice-première ministre, Geneviève Guilbault, ne s'est pas gênée pour réclamer 275 millions afin de lancer la planification. Après, on ne se demande pas pourquoi la confiance envers les politiciens est en chute libre ! Selon le Baromètre de confiance Edelman, près des deux tiers des Québécois (63 %) étaient d'avis que les politiciens tentaient délibérément de les tromper en 2025, un bond énorme par rapport à 42 % en 20211. Or, la confiance est essentielle au bon fonctionnement de la société. C'est ce qui permet aux politiciens d'exercer le leadership nécessaire pour convaincre la population de prendre des décisions audacieuses. Autrement, on reste calés dans un statu quo malsain. En lançant des élections quand la population regarde ailleurs, la CAQ tente plutôt d'esquiver le débat public. Ce n'est pas en mettant la politicaillerie devant la démocratie qu'on fera avancer le Québec. 1. Consultez le rapport La confiance et la crise du sentiment d'injustice

TÉLÉCHARGER L'APPLICATION

Commencez dès maintenant : Téléchargez l'application

Prêt à plonger dans un monde de contenu mondial aux saveurs locales? Téléchargez l'application Daily8 dès aujourd'hui sur votre app store préféré et commencez à explorer.
app-storeplay-store